Les impacts du bruit en milieu de travail

    Saviez-vous que le bruit en milieu de travail a une incidence majeure sur la santé du personnel ainsi que sur les risques d’accidents de travail ? En fait, une exposition à des niveaux sonores trop élevés en milieu de travail peut avoir de nombreuses conséquences, certaines étant souvent méconnues. Outre la surdité, le bruit a aussi d’autres effets immédiats. Dans cet article, nous vous présenterons les effets d’un milieu de travail trop bruyant. Nous vous proposerons aussi des solutions efficaces et faciles à implanter pour réduire le niveau sonore.

    Les conséquences méconnues du bruit:

    La conséquence la plus connue découlant d’une exposition prolongée à des niveaux de bruit trop élevés est sans aucun doute la surdité, définie comme une « diminution très importante ou inexistence totale de l’audition, qu’elle soit congénitale ou acquise.[1] » Nous aborderons ainsi la perte d’audition due au bruit (PADB), une forme de surdité acquise. Comme mentionné dans notre article sur les points critiques en usine, « … le niveau maximal de bruit continu admissible pendant un quart de travail complet de huit heures […] est de 85 dB (A) dans la plupart des administrations, mais il est de 90 dB (A) au Québec [2]». Au-delà de ce seuil, il y a des risques à long terme de causer des dommages auditifs.

    Les impacts immédiats

    En 2018, 40 accidents ont été directement causés par une exposition au bruit[3]. Les conséquences de celle-ci peuvent se manifester à court terme et même dans l’immédiat. De plus, le nombre de décibels peut aussi provoquer des effets non auditifs, car il déclenche des réactions physiologiques dans le corps tels le stress, l’hypertension, l’accélération du rythme cardiaque ainsi que des troubles du sommeil. Le bruit affecte aussi négativement le rendement du personnel.

    Les impacts à long terme

    Bien que l’exposition au bruit puisse entraîner des effets immédiats, le danger se fait principalement ressentir à long terme. Une exposition répétée risque en effet d’entraîner des dommages irréversibles. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la triste réalité c’est qu’en 2018 seulement, 8 213 cas de maladies professionnelles liées à l’audition ont été déclarés, ce qui représente une augmentation de pas moins de 1 022 cas comparativement à l’année précédente[4].

    Les domaines les plus à risques

    Les domaines les plus à risques demeurent majoritairement les industries manufacturières ainsi que celles liées à l’exploitation des ressources naturelles, puisqu’elles ont recours à une grande variété de machines, d’appareils et d’équipements pouvant être excessivement bruyants.

    Des solutions efficaces pour réduire le bruit

    Bien que le port de bouchons et autres types de protecteurs auditifs soit primordial dans tout milieu de travail où le niveau sonore excède les normes provinciales, il n’en demeure pas moins que la méthode la plus efficace pour réduire les risques de pertes auditives sera toujours la réduction du bruit à la source. C’est d’ailleurs ce qu’affirme le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail : « La méthode la plus sûre de prévenir la PADB est d’en éliminer la source, ou de réduire le bruit à la source à l’aide de mesures d’ingénierie.[5] » En plus de diminuer les dangers, cette méthode permet aussi d’optimiser son milieu de travail.

    « On doit viser à diminuer le plus possible les contacts acier-acier en employant des matériaux qui absorbent les chocs, notamment en employant des plastiques »,

    mentionne Alex Frenette-Tremblay – ING

    Des exemples concrets de réduction du bruit :

    1. Installer des plaques dissipatrices afin de diminuer les bruits liés aux impacts des pièces métalliques en acier.
    2. Remplacer ses engrenages d’acier inoxydable par des engrenages conçus en plastique de haute performance. En plus d’absorber les chocs et de réduire le nombre de décibels, les engrenages de plastique permettront de réduire la friction, notamment grâce à la propriété d’autolubrification dont sont dotés certains de ces plastiques.
    3. Installer des glissières, des guides de chaînes ainsi que des coussinets « bushing » en plastique pour réduire le frottement ainsi que le bruit, et ce, tout en optimisant sa production.

    La réduction du bruit contribue à créer un environnement de travail plus sain en abaissant le niveau de stress. Il est cependant essentiel de considérer l’ensemble des facteurs qui ont un impact sur la santé et la sécurité du personnel afin de créer un milieu plus sécuritaire. On peut, par exemple, penser aux structures, aux protections de machines et bien plus.


    [1] https://www.cchst.ca/oshanswers/prevention/ppe/ear_prot.html

    [2] https://www.cnesst.gouv.qc.ca/Publications/200/Documents/DC200-1046web.pdf, p. 102.

    [3] https://www.cnesst.gouv.qc.ca/Publications/200/Documents/DC200-1046web.pdf, p. 98.

    [4] https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/surdit%C3%A9/75649

    [5] https://www.cchst.ca/oshanswers/phys_agents/exposure_can.html

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